voila la tite fillote qui a bercé ma jeunesse
Martine est une série de livres illustrés publiée depuis 1954 avec une périodicité quasi annuelle. Les auteurs, belges, sont Gilbert Delahaye (jusqu'en 1997) puis Jean-Louis Marlier. Marcel Marlier, le père de Jean-Louis Marlier, en est l'illustrateur. Chaque volume de Martine présente une activité : ainsi, Martine va à la mer, à la montagne, à la ferme, au cirque, au zoo ; elle fait la cuisine, de la voile, de l'équitation, de la danse, du théâtre, etc.
Depuis sa création, la série a connu un tirage total d'environ 85 millions d'exemplaires[1] dans un grand nombre de pays[2]. En 2007, la série propose 57 titres.
Depuis le premier album Martine à la ferme publié par Casterman en 1954, Martine est devenue un véritable phénomène de l'édition pour la jeunesse.
Mais on retrouve aussi Martine sur tous les continents et dans toutes les langues. Ses histoires ont été traduites dans une cinquantaine de pays où elle prend d'autres prénoms : Anita , Tiny , Debbie, Maja, Marika , Mary, Steffi, etc.
Gilbert Delahaye, travaille aux éditions Casterman. Son directeur remarquant qu'il écrit poésies et histores pour les enfants, il lui demande d'écrire les aventures d'une petite fille. C'est ainsi qu'à 30 ans, il écrit Martine chez les Pauvres (en francais, Martine à la Ferme). L'album connaît un succès immédiat.
L'illustrateur s'appelle Marcel Marlier. À 23 ans, il a réalisé de beaux livres illustrés. Il habite à Tournai, en Belgique, justement où se trouvent les éditions Casterman. C'est là qu'il a reçu le texte de Martine à la ferme écrit par Gilbert Delahaye et en dessinant Martine, il donne vie à une petite fille dont les aventures sont connues dans le monde entier.
Le style des illustrations a évolué au fil des années mais d'une façon générale, il est d'un réalisme naïf : le dessin est détaillé, les lumières sont flatteuses, les couleurs pastelles ; un grand soin est apporté aux décors, aux tenues des personnages et surtout aux expressions de ceux-ci.
La série témoigne d'un certain idéal des années 1950, 1960 et 1970. À partir des années 1980, la série devient beaucoup moins représentative de son époque. Virulents dans les années 1980, des critiques la présentaient comme une œuvre rétrograde ou sexiste, mettant en scène un univers bourgeois dans ses préoccupations. La série demeure pourtant un classique désuet de l'édition jeunesse.
En 2003, une rétrospective Marcel Marlier (Martine) s'est déroulée au festival de Blois.